« Les êtres humains sont comme des fleurs de lotus. Ils sont à différents degrés d’épanouissement, et selon leur compréhension du moment, une doctrine pourra s’avérer plus accessible à leur entendement qu’une autre. »
maître Takeuchi
Ce récit autobiographique, écrit par Michel Coquet, retrace le voyage au Japon de l’auteur au début des années soixante-dix (1971) et l’enseignement qu’il y reçut auprès d’un maître en iaïdo (ce maître d’arme ayant, par humilité, souhaité rester anonyme, il est appelé par commodité « maître Takeuchi » dans l’ouvrage).
Il s’agit ainsi d’un récit d’un an, divisé en quatre chapitres (un par saison) alternant entre récit du quotidien au Japon et discussions entre le maître et l’élève, ces dernières permettant de distiller les principes du Zen dans la pratique des arts martiaux.
En effet, si l’auteur a pratiqué plusieurs Bujutsu et Budo (kenjutsu, aïkido, karaté ou encore kyudo), c’est l’iaïdo qui est mit à l’honneur dans le récit (école Tenshin Shoden Katori Shinto-Ryu). L’ouvrage s’adresse toutefois à tous les pratiquants d’arts martiaux : les enseignements transmis ici sont en effet universels, et bien qu’ils abordent parfois des concepts complexes, l’écriture de Michel Coquet permet de les rendre accessibles à tous.
Ainsi, parmi ces enseignements, on trouvera le travail sur une posture stable, bien assise dans le centre de gravité (seïka), ainsi que les exercices de respiration pratiqués au sein des katas, la position des mains, du regard, … tout cela menant au détachement du mental et au travail important sur la présence :
« A nouveau, je fermai les yeux pour retrouver le silence perdu et redevenir conscient de ma présence ici et maintenant, imposant au mental de n’être ni en avance ni en retard ». (Michel Coquet)
Ces exercices visent en effet à atteindre le cœur de la pratique Zen : l’état de vide mental (Mushin), qui permet de laisser place à l’intuition… et ainsi de dissoudre l’ego.
Au fil du récit, et des enseignements, l’auteur s’efforce d’appliquer ces concepts à sa pratique (avec succès ou non ? la réponse se trouve dans l’ouvrage !) et nous livre les clés pour en faire de même, permettant de faire des Budo une des voies de l’éveil.
« L’homme est déjà pleinement illuminé (hongaku). Ce qu’il doit uniquement faire, c’est en prendre conscience » (maître Takeuchi)
L’esprit Zen dans la pratique du sabre japonais
De Michel Coquet
Paru chez Budo Editions